L’abbé André Marie Nkengne, vicaire de la paroisse Sainte Anne de Mbouda et administrateur du secteur paroissial spécial de Bamesso dans le département des Bamboutos, région de l’Ouest, a récemment publié une vidéo sur les réseaux sociaux. Dans ladite vidéo, peut-on lire dans les colonnes du quotidien Le Messager édition du 29 juin 2020, le prêtre explique sa participation «à une danse cultuelle d’une société secrète du peuple bamiléké de Bandjoun dans la région de l’Ouest Cameroun».
«Ce docteur en morale et chercheur en anthropologie culturelle explique en français et en langue Bandjoun, cette danse cultuelle et la signification de coutumes traditionnelles du peuple bamiléké. Il indique également que rien dans la Bible, dans la foi chrétienne et dans sa position de prêtre catholique ne lui interdisait de participer à cette cérémonie traditionnelle qui fait partie de ses racines. Dans la même vidéo, le père André Marie Nkengne vante la culture traditionnelle de son peuple d’origine, en lui trouvant des valeurs qui, de son point de vue, sont chrétiennes et conformes à la doctrine catholique», lit-on
Une sortie qui a suscité le courroux de son évêque. Après avoir pris connaissance de la vidéo devenue virale, l’évêque de Bafoussam, Mgr Dieudonné Watio, a décidé de le sanctionner. Contrairement aux informations relayées, qui parlent d’une suspension de toutes activités paroissiales, le curé de la paroisse Sainte Anne de Mbouda, l’abbé André Marie Yamenji, précise que l’évêque a suspendu son Munusdocendi, c’est-à-dire sa mission d’enseignement dans le cadre profane (médias, réseaux sociaux).
«Il ne peut ni donner des conférences comme prêtre hors de l’espace de l’Eglise. Pour l’heure, Il continue d’exercer, sans problèmes, comme prêtre et peut dire la messe, célébrer les sacrements, enseigner la doctrine chrétienne dans sa paroisse. Il enseigne à l’école cathédrale de théologie (Ecatheba), antenne de Mbouda», explique-t-il.
Contacté par le journal, le mis en cause «est resté avare de déclarations par rapport à la sanction prononcée à son encontre par son évêque», indique le journal.