Cameroun - Dettes: La CICAM privée d’énergie électrique à cause des factures impayées

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 05-Oct-2020 - 14h27   4465                      
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SIEGE CICAM archives
Le siège de la Cotonnière Industrielle du Cameroun à Douala est dans le noir depuis quelques jours.

Les locaux de la Cotonnière Industrielle du Cameroun (CICAM) à Douala, dans la région du Littoral, sont plongés dans le noir depuis quelques jours. A l’origine de cette situation, une décision d’ENEO, l’entreprise en charge de la distribution et de la commercialisation de l’électricité au Cameroun, qui a décidé de priver la CICAM d’électricité à cause des factures impayées.

«La cagnotte pèse bien lourdement ! Après avoir accumulé des factures impayées pendant plusieurs années, l’entreprise camerounaise spécialisée dans la fabrication des pagnes et des serviettes se trouve lourdement endettée. Des sources parlent des centaines de millions de FCFA que la CICAM doit à ENEO», renseigne Le Messager édition en kiosque ce 5 octobre 2020.

En réalité, la CICAM, qui a survécu jusqu’ici grâce aux revenus issus de son business exclusif de la fabrication des pagnes du «8 mars», traverse une grave crise financière depuis de nombreuses années. Selon un employé de la structure contacté par le journal, «cette situation est principalement la conséquence du vieillissement et de l’obsolescence des équipements de production dont certains n’ont jamais été remplacés depuis la création de cette entreprise en 1965», soutient l’employé dont l’identité n’a pas été révélée.

Le Messager qui parle des informations prises à la bonne source révèle que, «la mise à niveau de l’outil de production, nécessite non seulement un renouvellement des équipements, mais aussi la modernisation des procédés. Pour ce qui est des machines, l’on apprend qu’il en faut 5 pour une valeur de 3 milliards de FCFA chacune, soit un montant global de 15 milliards de FCFA. Actuellement, les neuf usines d’égrenage de cette société publique ont une capacité de production de 350 000 tonnes l’an, ramenée ces dernières années à 200 000 tonnes, pour cause de vétusté des machines».

Auteur:
Béatrice KAZE
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