Comme annoncé depuis la semaine dernière, Paris la capitale de la République de Française a abrité ce samedi 17 Mai 2014, un mini sommet sur la sécurité dans la sous région d’Afrique centrale.
Paul Biya et Francois Hollande
Photo: © P.R.F
François Hollande, le président de la république française initiateur de ce sommet, était entouré de cinq autres chefs d état à savoir Paul Biya du Cameroun, Idriss deby du Tchad, Goodluck Jonathan du Nigeria, Mahamadou Issoufou du Niger, Thomas Boni Yayi du Benin et bien d’autres invités de marque tels que les représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’Union européenne.
A l’issue du sommet, le communiqué final fait savoir que les participants ont adopté un plan d’action pour lutter contre la secte nigériane Boko Haram auteur des actes criminels au Nigeria et dans les pays limitrophes et qui est devenue, selon les hôtes de Hollande, une menace majeure.
«Nous sommes ici pour déclarer la guerre à Boko Haram»», a indique à la presse au terme du sommet, Paul Biya dont le pays, depuis hier soir et jusqu'à ce matin, est la dernière victime des frappes de la secte islamiste nigériane.
Francois Hollande et Paul Biya
Photo: © P.R.C.
Seances de Travail
Photo: © P.R.F.
Face à la presse au terme du sommet, François Hollande a déclaré que le plan adopté par le sommet prévoit «la coordination du renseignement, l’échange d’informations, le pilotage central des moyens, la surveillance des frontières, une présence militaire autour du lac Tchad et une capacité d’intervention en cas de danger ».
Quant à Idriss Deby il a souligné «la détermination à faire face aux terroristes. Ces terroristes, martèle-t-il, ont déjà fait du mal dans la sous-région, les laisser continuer, c’est prendre le risque de laisser l’ensemble de la sous-région de l’Afrique dans le désordre».
Goodluck Jonathan s’est engagé à tout mettre en œuvre pour retrouver les 200 jeunes filles enlevées le mois dernier par Boko Haram.
Adeline Atangana, Cameroon-Info.Net
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Communiqué final publié sur le site de la Présidence de Republique Française à l’issue du sommet
Conclusions du "Sommet de Paris pour la sécurité au Nigeria"
Photo de famille
Photo: © P. R. C.
Les Chefs d’Etat du Bénin, du Cameroun, de la France, du Nigéria, du Niger et du Tchad, ainsi que les représentants des Etats-Unis, du Royaume Uni et de l’Union Européenne ont participé le 17 mai 2014 à Paris à un sommet consacré à la Sécurité du Nigéria. Ce sommet a permis d’intensifier la mobilisation régionale et internationale pour lutter contre le terrorisme du groupe Boko Haram.
La réunion s’est conclue sur plusieurs décisions qui permettront de renforcer la coopération entre les Etats de la région, à la fois pour permettre la libération des jeunes filles enlevées et plus largement pour lutter contre Boko Haram. Les partenaires présents (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Union européenne) s’engageront à soutenir cette coopération régionale et à renforcer le dispositif international de lutte contre Boko Haram et de protection des victimes. Tous les Etats réaffirment leur engagement en faveur des droits de l’Homme, et en particulier la protection des droits des jeunes filles victimes de violences, de mariages forcées ou menacés d’esclavage.
- Coopération régionale
Le Nigéria et ses voisins développeront des capacités d’analyse et de réaction qui contribueront à renforcer la sécurité de toutes les populations et l’Etat de droit dans les zones affectées par l’action terroriste de Boko Haram.
Pour lutter contre la menace créée par Boko Haram, qui s’est dernièrement manifestée par plusieurs attentats meurtriers et par l’enlèvement de plus de 270 lycéennes, le Nigéria et ses voisins décident d’immédiatement de:
1. Sur une base bilatérale
- Procéder à des patrouilles coordonnées dans un objectif de lutte contre Boko Haram et de recherche des disparues
- Mettre en place un système de partage du renseignement afin de soutenir cette action opérationnelle.
- Mettre en place des mécanismes d’échanges d’information sur les trafics d’armes et renforcer les mesures de sécurisation des stocks des armées.
- Mettre en place des mécanismes de surveillance des frontières.
2. Sur une base multilatérale
- Mettre en place une cellule de fusion du renseignement
- Instituer une équipe dédiée qui identifiera les moyens à mettre en œuvre et élaborera dans un second temps une stratégie régionale de lutte contre le terrorisme, dans le cadre de la Commission du Bassin du Lac Tchad.
Cette approche s’inscrit dans la logique du sommet de la Commission du Bassin du Lac Tchad de 2012. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’UE coordonneront leur soutien à cette coopération régionale: expertise technique, programmes de formation, soutien à des programmes de gestion des espaces frontaliers.
- Action au niveau international
Les participants s’engagent à accélérer la mise en place de sanctions internationales, en priorité dans le cadre des Nations Unies, à l’encontre de Boko Haram, d’Ansaru et de leurs principaux responsables.
- Mobilisation en faveur des zones marginalisées et de leurs populations fragiles, notamment les femmes exposées aux violences Le P3 et l’UE s’engagent à mobiliser les bailleurs de fonds en faveur de programmes favorisant le développement socio-économique des régions concernées, avec un accent particulier sur l’égalité femme-homme, les droits des femmes et des filles et notamment leur droit à l’éducation, le renforcement de la participation des femmes à tous les processus de décision ainsi que le soutien aux victimes de violences sexuelles (assistance juridique, aide médicale et soutien psycho-social). L’UE dédiera un certain nombre de ces programmes en ce sens et renforcera son action de lutte contre la radicalisation.
Les participants ont convenu que le Royaume Uni accueillerait une réunion de suivi le mois prochain au niveau ministériel pour faire un point des progrès de ce plan d’action.
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