Durant ledit Conseil, les points tels que les milliards de FCFA engloutis chaque année dans le fonctionnement de l’État, le train de vie «somptueux» de l’État et la dépense publique ont été au cœur de l’exposé du ministre en charge des Finances.
Le quotidien Le Jour dans son édition du 27 janvier 2017 rapporte que le MINFI, outre le Premier Ministre et les autres membres du Gouvernement, «s’adressait surtout à ceux-là qui sont les principaux ordonnateurs du budget de l’État. Il leur a rappelé les exigences suivantes: discipline, responsabilité et qualité de la dépense».
Surtout qu’avec la crise économique que connait la zone de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC), le Cameroun n’est pas épargné. Même s’il fait montre de la meilleure résistance dans la sous-région, le problème demande à être pris plus au sérieux.
Pour Ousmane Mey, la qualité de la dépense publique compte parmi les solutions pour sortir de la crise. Il a donc été arrêté que le Cameroun doit mettre en place «une politique budgétaire adéquate, notamment par la réduction significative du train de vie de l’État et la rationalisation des dépenses de transfert».
Le Conseil prescrit aussi «le respect scrupuleux des quotas d’engagement trimestriel, le plafonnement des virements de crédits et la rationalisation des dépenses de consommation courante».
Seulement, on ne peut ne pas dire que ce n’est pas la première fois où la sonnette d’alarme est tirée au sujet de la dépense publique au Cameroun. On se rappelle que ces dernières années, Paul Biya, le Président de la République, à maintes reprises est revenu sur cette question.
«Je tiens à attirer une nouvelle fois votre attention sur la nécessité de rationaliser les dépenses et d’améliorer leur qualité dans un contexte international marqué par la rareté des ressources financières», déclarait Paul Biya le 9 décembre 2014 lors du Conseil des ministres.
Le Chef de l’État avait aussi dit: «il m’a été malheureusement donné de constater que la qualité de la dépense publique n’a cessé de se détériorer avec notamment une accumulation de dépenses dont la nécessité n’est pas évidente».