Alain Foka ne croit pas un seul instant à la version des nouvelles autorités tchadiennes qui indique qu’Idriss Déby Itno est mort lors d’un affrontement avec les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT). Intervenant sur France 24 dans la soirée du 20 avril 2021, le journaliste camerounais a déclaré que cette information perdait peu à peu en crédibilité. «Il (Idriss Déby Itno) allait certes sur le front jusqu’à maintenant, mais au fil des heures on se rend compte que ça ne s’est pas passé vraiment sur le front. C’est dommage parce que ça donne une très belle image de ce guerrier, de celui qui adorait être sur le champ de bataille, de celui qui accompagnait ses troupes sur le champ de bataille», a déclaré le concepteur-producteur-présentateur du programme culte de Radio France Internationale (RFI) Archives d’Afrique.
L’historien de la «Radio Mondiale» base son argumentaire sur plusieurs facteurs. «Lorsqu’on voit les détails, les éléments de ces dernières heures, on se demande s’il est vraiment mort sur le front. Est-ce qu’un maréchal de cette taille-là on l’abat aussi facilement qu’on abattrait quelqu’un qui est en première ligne ?», se demande notre confrère convaincu de ce que la vérité sur les causes de la mort d’Idriss Deby Itno va finir par éclater. Et très vite. «Ensuite la manière dont ça se passe, les dernières informations qu’on a, tendent à montrer qu’il n’est pas mort sur le front, qu’il a été assassiné sur place et je suis persuadé qu’on le saura dans quelques heures». Pour lui, il n’y a rien à faire. La vérité n’est pas celle qui est ventilée depuis mardi matin. «En réalité personne ne peut croire que c’est cette rébellion qui était en mauvaise posture sur le terrain qui ait pu l’abattre. Non c’est très très peu crédible finalement», conclut le natif de Douala.