Pour le journal Intégration, le contexte du décès de l’évêque du diocèse de Bafia commande un ensemble de questions. «Par exemple: quel lobby pourrait être en lisière? Quelle idéologie ce deuil est venu secouer ou commence à secouer? ». Dans sa parution du juin 2017, le journal souligne le fait qu’autour de cette actualité, chrétiens et non chrétiens, anonymes et personnes d’envergure moindre ou grande, se lancent dans un exercice consistant à faire fleurir les non-réponses.
Au sein de l’opinion, on affirme que: «la société est pourrie, l’église ne l’est pas moins». Tout le monde voit une main criminelle derrière la disparition tragique de l’évêque. D’autres question fusent, telles que: «Mgr avait-il un problème ? Si oui, avec qui? Etait-il acculé financièrement ? Pourquoi la veille de sa mort a-t-il voulu en savoir plus sur l’état des comptes bancaires de sa circonscription ecclésiastique?» Dans les réseaux sociaux, certains affirment qu’il y a de «sérieuses raisons de douter» de la véracité du contenu des premiers éléments d’enquêtes qui, chaque minute, fuitent du cadre de ceux qui souhaitaient faire œuvre de transparence vis-à-vis de l’opinion. Homosexualité, pédophilie, chantage sont mis aussitôt sur la table».
Chacun veut tirer son épingle du jeu. Dans ce jeu, l’Eglise catholique pour qui le suicide est un crime se positionne pour faire barrage à cette thèse. Dans l’opinion, on dit que cette institution s’emploie à éviter toute complication potentiellement explosive au cas où il s’avérait que Mgr Jean-Marie Benoît Bala se serait suicidé. Toujours sur les réseaux sociaux, certains ont dégainé des noms de «vrais commanditaires». «Ils ont tué cet évêque!», entend-on. Selon Intégration, qu’elles soient vraies ou fausses, ces accusations jettent le trouble sur le rôle des quelques personnalités.