Ce samedi 21 novembre 2020, marque le deuxième mois, jour pour jour, que Maurice Kamto, le principal opposant au régime de Paul Biya, est placé en résidence surveillée dans sa résidence de Santa Barbara, un quartier de la capitale Yaoundé, pour avoir organisé le 22 septembre 2020, une manifestation politique contre l’avis des pouvoirs publics. Plusieurs centaines des partisans de Maurice Kamto sont emprisonnés toujours à cause de la manifestation politique en question.
La situation du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, le conflit armé national dans les Régions anglophones contre les séparatistes et le conflit armé international contre Boko haram dans la Région de l’Extrême-Nord, limitrophe avec le Nigeria et le Tchad, font partie des sujets au menu de l’entretien que le président français, Emmanuel Macron, a eu avec nos confrères de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique.
«Je vous rappelle que, pendant très longtemps, le président Biya n’est pas venu en visite officielle en France. Nous avions eu des contacts par voie téléphonique, mais je lui avais demandé des gestes de confiance avant sa venue à Lyon, en octobre 2019. Il les avait faits, il y a un an, avec un certain nombre de libérations.
La situation s’est de nouveau tendue et j’invite le président Biya à effectuer des gestes d’ouverture. Lui aussi doit préparer le renouvellement et pacifier son pays, d’autant qu’il a un autre défi beaucoup plus grand : celui de l’avancée de Boko Haram. Il faut qu’il réengage au maximum son pays dans la lutte contre le terrorisme aux côtés du Nigeria et surtout du Tchad, qui porte beaucoup de la charge, parfois seul » a expliqué le locataire de l’Elysée.
Dans cette grande interview publiée sur le site de l’hebdomadaire le 20 novembre exclusivement pour les abonnés, le chef de l’Etat français se prononce aussi sur les sujets brûlants de l’actualité comme les réélections controversées de Ouattara en Côte d’Ivoire, Condé en Guinée, la colonisation et le franc CFA.