L'année dernière, plus precisement au mois de septembre,  le gouvernement camerounais a décidé de suspendre les activités de Médecins Sans Frontières (MSF) dans le Nord-Ouest,  l'une des deux regions anglophones en proie à une crise sécuritaire depuis bientôt 5 ans. Cette décision faisait suites aux différentes allégations relayées dans la presse locale et qui accusait l'ONG de soutenir activement les miliciens séparatistes. Tout comme elle l'a  indiqué dans un nouveau plaidoyer daté du 5 juillet 2021, l'organisation internationale s'est toujours défendue de telles actions dans les différentes correspondances qu'elle a adressées au régime de Yaoundé. 

 «Nous affirmons avec la plus grande énergie n’avoir jamais facilité le transport d’armes, munitions ou combattants armés, et n’avoir jamais fourni d’appui logistique ou financier à aucune des parties au conflit.A chaque fois que l’occasion nous en a été donnée, nous avons apporté toute la clarté sur les allégations entendues à notre encontre afin de démontrer qu’aucune collusion de MSF ne peut être établie avec aucun groupe armé, étatique ou non étatique », peut-on lire dans ce document de deux pages.

Dans le Nord-Ouest, Médecins Sans Frontières collaborent pourtant  avec les forces républicaines, mais également avec des forces Non-étatiques. Mais pour l'ONG, cela ne saurait être assimilé à une quelconque collusion, dans la mesure où ses équipes ont plusieurs fois fait l'objet d'attaques meurtrières perpétrées par les séparatistes. Il s’agit plutôt selon elle, de trouver des arrangements, qui n'entament pas leur idéal de d'impartialité et de neutralité, avec les forces en présence, afin d'assurer la sécurité des professionnels de la santé, celle des patients et garantir l’accès aux soins. 

Pour finir, MSF demande une nouvelle fois l'arrêt des allégations diffamatoires à son encontre, et surtout la levée de la suspension de ses activités dans la region du Nord-Ouest.