Dans un communiqué publié le 11 juillet 2020, Médecins Sans Frontières (MSF) se dit « profondément choqué et attristé » par le meurtre de l’un de ses agents dans le Sud-Ouest du Cameroun par des sécessionnistes. « Nous avons été informé de son assassinat par une déclaration officielle des séparatistes », a souligné l’Organisation Non-Gouvernementale (ONG) dans son communiqué samedi.
Médecins Sans Frontières invite les parties en conflits dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à protéger son personnel car il est là pour des raisons humanitaires. L’organisation précise qu’elle est « une organisation humanitaire indépendante qui fournit des soins médicaux aux personnes les plus nécessiteuses, indépendamment de leurs origines religieuses, politiques et culturelles ».
Dans un communiqué vendredi, le gouvernement de l’Etat fantôme du mouvement séparatiste, Ambazonie, a fermement condamné le meurtre de ce travailleur humanitaire « par un groupe armé non identifié » et demandé une enquête.
Felix Mba, personnel de santé dans l’organisation MSF dans la ville de Kumba dans le Sud-Ouest, avait été enlevé par des séparatistes le jeudi 9 juillet 2020 et a été retrouvé mort vendredi.
Depuis plusieurs semaines le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ont enregistré d’incidents dans lesquels des travailleurs humanitaires ont été pris pour cible par des séparatistes anglophones luttant contre l’armée camerounaise. Ces attaques contre les humanitaires ont été condamné à maintes reprises par des ONG.
«Les travailleurs humanitaires risquent tout pour pouvoir aider les plus nécessiteux. Ils doivent être respectés et protégés, pas ciblés. La poursuite des attaques contre les travailleurs humanitaires ne fait qu’aggraver les souffrances des civils, car nous ne pouvons mener des opérations en toute sécurité. Le ciblage délibéré de l’aide et des travailleurs humanitaires constitue un crime de guerre», avait martelé en décembre 2019, Mme Allegra Baiocchi, coordonnatrice humanitaire des Nations Unies au Cameroun.