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Après la sortie le vendredi 3 juillet 2020 de Sisiku Ayuk Tabe, le leader de l'Etat virtuel d'Ambazonie, au sujet des pourparlers engagés entre neuf de ses pairs et le gouvernement de la République du Cameroun, des voix s'élèvent dans les rangs de ceux se revendiquant de cet Etat, pour lui contester non seulement son leadership, mais pour le disqualifier comme interlocuteur crédible en cas de négociations.
Un communiqué a été rendu public le même jour par Chris Anu, qui se présente comme le Secrétaire à la Communication du gouvernement intérimaire de l'Ambazonie. Il indique que le seul leader reconnu par le peuple de leur État est Samuel Sako Ikome.
«La déclaration attribuée au gouvernement intérimaire émanant des prisonniers maintenus derrière les barreaux, ne représente pas la position de ce gouvernement intérimaire dirigé par Dr Sako, et par la présente, nous déclinons notre responsabilité», lit-on dans ce communiqué.
Chris Anu ajoute que Ayuk Tabe et ses co-détenus à la Prison centrale de Kondengui sont libres de rencontrer des officiels camerounais en prison pour négocier leur liberté, mais n'ont aucunément reçu le mandat pour négocier un cessez-le-feu dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, car pour lui, des personnes emprisonnées ne peuvent pas négocier la paix pour un peuple libre.
Cette faction se dit ouverte aux discussions, mais n'accepterait pas d'accord s'il n'est pas issu d'un cadre formel de négociation à l'instar du processus de la médiation Suisse.
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