Les attaques contre des envoyés du président de la République en Afrique du Sud, en Belgique et l’assaut contre le Haut-Commissariat du Cameroun au Canada n’ont pas laissé Joseph Antoine Bell de marbre. L’ancien footballeur international camerounais s’est montré indigné dimanche dernier sur Equinoxe télévision. Il a fustigé l’attitude des auteurs des actes de violence enregistrés, se disant surpris qu’il y ait deux sorte de dialogues et dénonçant « des réponses violentes de gens qui ne veulent pas parler du tout, qui ne viennent pas pour parler, qui viennent empêcher qu’on parle ». Suffisant pour qu’il les assimile à des individus qui n’ont pas d’arguments.
Le double champion d’Afrique des nations en tant que joueur rappelle la symbolique de la bannière tricolore. « J’ai été élevé à la défense du drapeau national de telle sorte que même en jouant au football tous les spectateurs vous parlent du drapeau national. Or qu’est-ce qu’on voit ? On voit des gens qui nous agressent parce que nous nous reconnaissons dans ce drapeau. Et toute attaque contre ce drapeau est une agression contre nous. Je ne vois pas comment on peut tolérer des gens qui nous agressent. Nous sommes des frères, nous avons le même drapeau. Donc nous pouvons revendiquer précisément en portant le drapeau non pas en humiliant le drapeau, en le déchirant, en le piétinant et ainsi de suite ».
Joseph Antoine Bell en comparaison pense que tous les « grand pays » ne toléreraient jamais sur leur sol ou même dans une ambassade des gens qui y planteraient un drapeau étranger. Pour lui « tous ceux qui posent ces actes sont à condamner sans ambages ». Il leur demande dès lors de revendiquer par les moyens légaux de revendications. Revenant sur les revendications des anglophones proprement dites, Joseph Antoine Bell dit ne pas croire à l’équilibre ethnique mais plutôt à la compétence. « J’ai entendu quelqu’un dire que les anglophones se battent parce qu’ils veulent la liberté d’être président. Je crois qu’il n’y a aucun texte au Cameroun qui interdit un anglophone d’être président. Le texte dit simplement que si un francophone est président, il faudrait qu’un anglophone soit à tel autre poste. Donc si un anglophone est président il faudrait qu’un francophone soit à tel autre poste. Il n’y a aucun texte qui limite l’expression des anglophones ».