Après l’inculpation d’Alambi Walters Muma, Edith Ngang et Tamufoh Nchumuluh St Michael par un tribunal de l’Etat américain de Maryland le 1er juin dernier, trois autres Camerounais d’origine vont faire face à la justice américaine. Il s’agit de Wilson Nuyila, Eric Fru Nji et de Wilson Che Fonguh, tous résidents de Maryland. Ils sont accusés de tentatives d’exportation illégale d’armes en direction du Nigeria et destinées aux groupes séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun.
D’après le département de la sécurité des Etats-Unis, ces derniers ont tenté d’exporter illégalement des armes à partir du port de Baltimore de novembre 2017 à décembre 2019. Le 17 janvier 2019, indique la justice américaine, les présumés trafiquants ont tenté de faire sortir 39 fusils semi-automatiques, plus de 35 000 munitions, 44 chargeurs, et deux lunettes de visée. Les accusés encourent 20 ans dans une prison fédérale pour avoir violé la législation sur l’exportation des armes et 5 ans pour transport d’armes dont les numéros de série ont été effacés.
Il faut dire que la justice américaine a été saisie par l’avocat d’origine camerounaise Emmanuel Nsahlai. Le fils de l’ancien ministre Christopher Nsahlai est à la tête d’un cabinet basé à Los Angeles qui s’est spécialisé dans la traque des séparatistes et leurs soutiens basés à l’étranger. En 2019, Me Emmanuel Nsahlai poursuivait le leader séparatiste Tapang Ivo Tanku, pour terrorisme international. Le 7 juin dernier, il introduisait une plainte auprès de Facebook pour demander que 15 comptes liés aux mouvements sécessionnistes soient bloqués. Ceci, après avoir obtenu en 2018 qu’une quinzaine de comptes similaires soient bloqués.
Il est à noter qu’en mai dernier, le magazine américain Foreign Policy révélait que des mouvements séparatistes nigérians et camerounais ont décidé d’unir leurs forces. Cette nouvelle inculpation de trois Camerounais intervient après l’arrestation par la police nigériane de 39 présumés trafiquants d’armes destinées aux séparatistes. C’était au cours de la 8e session du comité de sécurité transfrontalière Cameroun-Nigeria, tenue du 24 au 25 août derniers à Abuja, la capitale nigériane.