Université de Douala Archives
Ils l'ont indiqué dans une correspondance au Recteur, le Pr Magloire Ondoa, le 9 avril 2020.
En raison de la pandémie de COVID-19, le gouvernement a exigé de l'ensemble des institutions en charge du système éducatif camerounais, qu'elles privilégient le téléenseignement, pour réduire au mieux les contacts avec les individus et lutter par ricochet contre la propagation du virus. Chacun des trois ministères a développé une stratégie sectorielle axée sur l'enseignement à distance, lequel va être implémenté dans l'enseignement supérieur par le mise en ligne des cours.
Une alternative dont l'opérationnalité sera en butte à quelques contingences à l'Université de Douala (Littoral), où les enseignants, sous la coupole de l'antenne du Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SYNES) au campus de Douala, exigent avant tout une contrepartie, avant la mise en ligne de leurs cours sur la plate-forme E-book, qui leur a été communiquée par l'administration. Le syndicat appelle ses membres à "surseoir à la remise des supports de cours jusqu’à ce que l’administration de l’Université donne satisfaction à nos préalables », peut-on lire dans la lettre envoyée au Recteur, le Pr Magloire Ondoa.
" Nous ignorons notamment les droits qui devront nous être versés en contrepartie de la cession de nos droits matérialisés par les cours (…) Il est important et nécessaire que nous soyons rassurés du respect par l’administration universitaire de nos droits», poursuit le communiqué signé du Pr André Eyango Djombi, Coordonnateur du SYNES à l'université de Douala.
En effet, les enseignants croient savoir que la plate-forme E-book achète des contenus à revendre aux internautes. Par conséquent, ils veulent voir clair dans cette collaboration entre la plate-forme et l'université.
"Les enseignants n’ont jamais dit qu’ils refusent la mise des cours en ligne par rapport à la conséquence du COVID-19 que tout le monde connait. Ce que nous refusons, c’est que notre savoir soit confié à des hommes d’affaires privés, sans qu’on ne sache de quoi il en ressort. Il nous faut une contrepartie conséquente", reprécise le Pr Eyango Djombi, joint au téléphone.
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