Jusqu’à tard dans la nuit du dimanche 9 février 2020, Angelo Toueli était gardé à vue au commissariat de sécurité publique de Mokolo à Yaoundé.
Candidat à la députation dans le Mfoundi pour le compte du PCRN (Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale), Angelo Toueli a été mis aux arrêts depuis le jour du vote vers 14h, pour tentative de trouve à l’ordre public.
Sylvie Ngwet, une autre candidate du PCRN toujours dans le Mfoundi, explique que le crime de son camarade, c’est d’avoir insisté avec force, sur la vérification de la fiche d’émargement dans un bureau de vote, après l’arrivée en retard des scrutateurs du PCRN. Cabral Libii, le président de ce parti politique, tente depuis dimanche soir, de faire libérer son militant.
A Bertoua, des militants de l’opposition ont menacé de saccager le bureau de vote de Saint Augustin, parce qu’ELECAM a autorisé les militaires, venus d’ailleurs, d’y exercer leur droit civique. Ils étaient au nombre de 1500, selon nos confrères de la radio d’Etat.
Un chiffre tellement important que des partis d’opposition ont soupçonné les hommes en tenue d’être en mission en faveur du RDPC le parti au pouvoir. Le calme est revenu quand les autorités administratives sont allées expliquer aux plaignants que la loi permet aux militaires en détachement de voter où ils se trouvent le jour du vote.
A Douala, dans la circonscription de Wouri Est, une femme, présentée par une source au sein de la police, comme étant l’épouse d’un ministre en fonction, a été interpellée avec plusieurs cartes d’électeurs en sa procession. Accusée de tentative de fraude, la femme candidate à la députation a vu son domicile perquisitionné, avant d’être gardée à vue dans un commissariat.
Dans les régions anglophones, des coups de feu ont été entendus dans certaines localités du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. La tension a été plus tendue à Agyati où un bureau de vote a été incendié. Des explosions ont aussi été entendues à Fiango Kumba, Mbengwi et Mankon. Des sources policières font état des morts et des séparatistes interpellés.