
Madeleine Tchuinte est devenue malgré elle, la star des réseaux sociaux ces derniers jours au Cameroun.
Face à la presse le 23 mars 2020, la ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MINRESI) avait appelé à faire attention à la chauve-souris, considérée par les scientifiques comme le point de départ du Coronavirus.
«Une étude menée au CREMER (Le Centre de Recherche sur les Maladies Emergentes et Réémergences) sur les chauves-souris frugivores, montrent qu’elles consomment en commun avec l’homme plusieurs espèces de fruits: mangues, avocats, noix de palme etc. mettant en évidence un risque élevé de transmission du virus, des chauves-souris à l’homme», avait-elle déclaré, soulignant que la seule ville de Yaoundé compte 500 000 chauves-souris.
Ces propos ont valu à la ministre des railleries sur la toile; certains s’étonnant de cette sortie médiatique alors que le virus se propage au Cameroun à un rythme inquiétant.
Des moqueries qui n’ont pas altéré la position du MINRESI. «Je crois que tous ceux qui parlaient de ça, n’avaient lu aucun journal scientifique», a-t-elle déclaré en signe de réponse, dans une interview accordée au journaliste Jean Bruno Tagne.
Tout au contraire, la ministre a insisté sur le fait que le Cameroun doit intégrer la menace liée à la chauve-souris dans le combat contre le COVID-19.
«Ce que je disais, c’est que si par mal chance, le virus passe par la chauve-souris, nous sommes tous morts. Parce qu’on a près de 500 000 chauves-souris», a déclaré Madeleine Tchuinte.
Voici l’interview: