Les populations du département de la Menoua, région de l’Ouest, sont de nouveau autorisées à y accéder avec leurs cadavres, à condition de présenter impérativement «un certificat de genre de mort délivré par les responsables sanitaires ayant constaté le décès», assure le préfet de la Menoua, Mboke Godlive Ntua, dans un nouvel arrêté signé le lundi 4 mai 2020, et rapporté par le journal Le Jour de ce mardi 5 mai 2020.
Le patron du département se rétracte, après avoir initialement décidé le 30 avril 2020, d’interdire «l’entrée de tout corps consécutif au Covid-19 ou non». En clair, Mboke Godlive Ntua a assoupli sa mesure, qui s’opposait à l’entrée dans son département, de tous les corps sans restriction, et sans tenir compte du genre de mort.
Cependant, il invite les responsables de familles endeuillées, à s’engager de «veiller au respect strict des mesures barrières édictées par le gouvernement, dans le cadre de la lutte contre le COVID-19, notamment le port obligatoire du masque facial, le respect de la distanciation sociale et la limitation du nombre de participants à (50) cinquante».
La décision initiale du préfet, qui avait suscité la controverse, était justifiée selon lui, par le non-respect par les populations des mesures gouvernementales, notamment celles interdisant les regroupements de plus de 50 personnes. Il recommandait alors aux familles d’inhumer leurs corps au lieu du décès, et de requérir des autorités leur exhumation plus tard au lendemain de la crise sanitaire, pour «les honneurs traditionnels souhaités et mérités».