La pandémie de COVID-19 génère du business dans les communes, et d'aucuns, sans vergogne, se font de l'argent, y compris sur les cadavres de personnes ayant malheureusement perdu la lutte contre la pernicieuse pandémie.

Dans les cimetières, dont la création, la gestion et l'entretien incombe aux communes, en vertu du Code général des collectivités territoriales décentralisées, certains "responsables municipales ou leurs collaborateurs... exigent de fortes sommes d'argent aux parents des personnes décédées des suites de COVID-19, afin de mettre à leur disposition des espaces dans lesdits cimetières pour pouvoir inhnumer leurs porches", révèle le ministre de la Décentralisation et du Développement Local, Georges Elanga Obam. 

Le membre du gouvernement a de ce fait, signé le mercredi 22 avril 2020, une instruction visant à mettre de l'ordre dans la gestion des inhumations dans les cimetières communaux, des personnes décédées des suites de COVID-19.

En rappelant la gratuité de la prise en charge des personnes infectées par le Coronavirus, il instruit une kyrielle de mesures applicables aux communes, relatives à l'inhumation des personnes décédées de cette pandémie. 

Il s'agit de "circonscrire des espaces dans les cimetières municipaux, où seront inhumées les personnes des suites du COVID-19; de ne pas conditionner l'inhumation d'une personne décédée des suites de COVID-19, au versement d'une somme d'argent par les membres de la famille; d'offrir éventuellement des cercueils pour l'inhumation des corps; de procéder à la désinfection du véhicule et des différents endroits où la dépouille a transité avant d'arriver au cimetière pour inhumation; de doter le personnel chargé de l'inhumation des équipements adéquats pour éviter toute contamination..."

Il importe de préciser que les personnes décédées de Coronavirus sont systématiquement inhumées dans des cimetières, dans les 24 heures suivant leur décès. 

Le ministre invite par ailleurs les préfets et sous-préfets de veiller à l'application de son instruction.