Cameroon-Info.Net vous propose intégralement ce petit entretien:
Question: Vous êtes convoqué à la Police Judiciaire demain. Savez-vous déjà ce qu’on vous reproche ?
Roméo Dika: Si vous avez eu la convocation, vous avez constaté que le motif n’y est pas mentionné. Mais dans mes recherches, on m’a fait savoir que c’est le Secrétaire Général de la Présidence qui m’accuserait d’avoir fait un mauvais usage de sa correspondance qu’il aurait adressée au ministre des Finances. Je ne sais donc pas de quelle correspondance il s’agit. Je suis en train de préparer mes avocats pour qu’on se rende à la Direction de la Police Judiciaire demain.
Question: Redoutez-vous d’être mis aux arrêts ?
Roméo Dika: Je suis serein parce que je n’ai tué personne. Je sais que depuis que j’ai démissionné du RDPC, je fais l’objet de beaucoup de procédures; je fais l’objet d’une cabale entre les accusations qui viendraient de telle autorité de la Présidence et le CNC (Conseil National de la Communication, NDLR) qui me fait convoquer pour les activités de ma radio. J’ai d’ailleurs dû fermer ma radio pendant trois semaines, c’est hier que j’ai fait redémarrer ses activités.
Question: Pensez-vous alors qu’il s’agisse de représailles après votre démission du RDPC ?
Roméo Dika: Je n’ai aucun problème. S’ils décident de m’envoyer ailleurs (en prison, NDLR) que là où je dois être, bon, Dieu aura décidé, puisque ce sont des êtres humains qui y sont. S’ils décident que ce soit le sort de Samuel Wazizi qui me soit attribué, Dieu est maître du temps et du destin. Je suis serein, dites-le aux Camerounais. J’ai quitté le RDPC, je n’ai aucun problème avec eux. J’ai abandonné l’argent qu’on me devait. Si pour eux, je n’ai même pas ce droit-là, bon, ce sont des situations que nous devons vivre en tant que êtres humains. Si des gens ont d’autres ambitions, moi je n’ai pas l’ambition de devenir Président de la République. Si les gens sont au pouvoir et en abusent, il appartiendra aux Camerounais d’en juger.