Il rêvait devenir député de la circonscription du Wouri-Est dans le Littoral, sa région natale. Son rêve était en bonne voie de réalisation quand le comité électoral d’Elections Cameroon a validé sa candidature. Mais, tout s’est écroulé comme un vulgaire château de cartes dans la soirée d’hier jeudi 19 décembre 2019 quand, statuant sur un recours du SDF, Parti d’opposition, le Conseil constitutionnel a déclaré Hervé Emmanuel Nkom inéligible en raison de sa double nationalité. En réaction ce vendredi dans la Matinale d’ABK, une radio urbaine dans la ville de Douala, le très bouillant militant du parti au pouvoir, accepte à contre cœurs le verdict de la haute juridiction.
«Ce n’est pas la fin du Monde. Je respecte la décision sans recours du Conseil constitutionnel. C’est injuste mais j’accepte. On en est là : ce n’est pas moi qui ai une tête de bi-national...Je suis Camerounais »
Dans la foulée, il a déclaré qu’il est un sacrifié. « Le conseil constitutionnel, ce n’est pas la Cour suprême hein, le Conseil constitutionnel est une instance politique. Il juge des opportunités politiques. Il peut se dire « j’ai besoin que le SDF passe absolument en compétition, je vais sacrifier un des hommes visibles ». On n’a pas sacrifié un anonyme, moi, je ne suis pas un no-name. Donc, je suis l’agneau de Dieu ».
Relancé sur son avenir dans les prochaines élections législatives, Hervé Emmanuel Nkom, fait savoir qu’il ne baissera pas les bras. « J’irai sur le terrain de la campagne et mes adversaires sur le terrain, l’honorable Nintcheu, n’auront qu’à bien se tenir. Il sera battu. Au nom de la Politique politicienne »