Selon Le Quotidien de l’Economie en kiosque ce 11 octobre 2017, l’offre nationale en huile de palme en ce moment au Cameroun est insuffisante. La situation selon Jacquis Kemleu Tchabgou, Secrétaire général de l’Association des Raffineurs des Oléagineux du Cameroun (ASROC) est due au fait que la période allant de juin à janvier n’est pas propice à la production du palmier à huile.
Pour remédier à la situation, le gouvernement a donné selon l’ASROC l’autorisation d’importer pour cette année 96 000 tonnes d’huile de palme brute (HPB) et ses produits dérivés. «C’est en application de cette autorisation que les entreprises de la deuxième transformation que sont Azur SA et SCR Maya et Cie ont importé 8 000 tonnes d’HPB en septembre 2017 à raison de 4000 tonnes par entité. Cette opération d’importation bien coordonnée qui a démarré en début d’année sera renouvelée dans les prochains jour », a précisé Jacquis Kemleu Tchabgou au cours d’une conférence de presse organisée le 10 octobre dernier par l’ASROC.
Ainsi, au cours de mois de novembre 2017, Azur SA va importer 12 000 tonnes d’HPB, SCR Maya et Cie (8000 tonnes), SCS (2000 tonnes). Dans la même veine, Azur SA va importer en décembre 2017 (6000 tonnes), SCR Maya et Cie (2000 tonnes) et SCS (2000 tonnes) également. Pour ce qui est du mois de janvier, Azur SA importera 6 000 tonnes et SCR Maya (5000 tonnes). «Ces importations, 43 000 tonnes d’HPB à importer durant cette période s’ajoutera à la production locale d’environ 15 000 tonnes sur les trois prochains mois pour un total de 57 000 tonnes. Ceci devant permettre une production de près de 40 000 tonnes d’oléine de palme, hormis les stocks de 15 125 tonnes d’oléine, de coton et de soja déjà disponibles et correspondant à un mois de consommation», explique Jacquis Kemleu Tchab-gou.
Toutefois, ce dernier au cours de ladite conférence de presse a également fustigé le comportement des entreprises de 1ere transformation notamment la Société Camerounaise des Palmeraies (SOCAPALM) qui selon l’ASROC se bat pour le relèvement de la cession de l’huile de palme en arguant que les charges de production sont élevées.
En effet, le directeur général de la SOCAPALM a adressé en date du 11 mai 2017 au ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, une correspondance dans laquelle il souligne la nécessité de de relever le prix de cession de l’huile de palme brute de 450 FCFA à 600 FCFA le kilogramme pour les industriels et de 600 FCFA à 750 FCFA le kilogramme pour les ménages. «Cela signifie en clair que l’huile de palme brute devra coûter 716 FCFA le kilogramme aux industriels et 895 FCFA aux ménages. Nous pensons que c’est inacceptable surtout dans un contexte où les Camerounais font face à une situation financière difficile… ». Ce qui selon le secrétaire général, de l’ASROC pourrait porter un coup au moral des consommateurs.