
«Nuit plutôt calme. C’est dans cette ambiance que les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest se sont réveillées hier, mercredi, 11 septembre 2019, quelques heures après le discours du Chef de l’Etat la veille à 20 heures», rapporte le quotidien Mutations paru le 12 septembre 2019.
Même si les populations vaquent à leurs occupations malgré les «trois semaines de Lockdown» imposées par les sécessionnistes jusqu’au 16 septembre Prochain; dans les rues de la ville de Buea, les langues peinent à se délier. Mais au fond, chacun se fait sa petite idée sur la sortie du Chef de l’Etat la veille.
A Buea, Certaines populations saluent enfin l’annonce du dialogue national tant demandé. Mais, émettent tout de même des réserves: «c’est bien de dialoguer. Mais, on espère que ce n’est pas un dialogue biaisé d’avance…tous les problèmes qui ont été à l’origine de cette crise doivent être débattus, notamment, la forme de l’Etat. Sinon, ce sera une grande déception… Lors de l’organisation de ce dialogue, les participants vont nous donner une première idée de leur sérieux et de leur franchise. Par la suite, on verra si les aspirations profondes des anglophones seront à l’ordre du jour».
Du côté du Nord-Ouest, c’est un sentiment d’insatisfaction généralisé qui se dégage à l’issue du discours du Président de la République. D’abord, le lockdown des sécessionnistes est respecté. D’après le reporter du journal, Cloitrées dans leurs maisons, certaines personnes se disent déçues: «Aucun aspect des revendications posées par les anglophones n’a été évoqué… Le dialogue est convoqué par le Chef de l’Etat qui a arrêté les modalités et a défini les thèmes de la discussion unilatéralement… le débat sur la forme de l’Etat est un préalable indiscutable… le discours du Chef de l’Etat n’était globalement pas satisfaisant».
Wilfried ONDOA