C’est une récompense que les populations de l’arrondissement de Petté, dans le département du Diamaré, région de l’Extrême-Nord, n’oublieront pas de sitôt. Sept villages de cette circonscription ont reçu, le 4 mai 2020, sept moulins à écraser offerts par le premier Bataillon d’Intervention Rapide (BIR).
C’était au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à l’école publique de Petté, en présence du sous-préfet de l’arrondissement, des bénéficiaires, des autorités politiques et traditionnelles de la localité.
Selon le trihebdomadaire L’Œil Du Sahel, qui rapporte cette information dans son édition du 6 mai 2020, «ce geste vient renforcer la collaboration entre l’armée et les populations dans la lutte contre Boko Haram. Depuis le début de cette guerre, l’arrondissement de Petté a subi des graves préjudices moraux, physiques et matériels. Grace aux efforts conjugués par l’armée et les populations, la route de l’ennemi a été barrée et le pire a été évité».
D’après le journal, le colonel Mohaman, commandant du 1er BIR, «dit avoir constaté que depuis des années, qu’il manquait des machines à écraser dans cette zone. Au vu du lien que l’armée entretient avec les populations de cet arrondissement, sa hiérarchie a estimé nécessaire de renforcer ce lien à travers ce don pour mieux conjuguer les efforts pour éradiquer le phénomène de l’insécurité qui prévaut dans cette localité qui partage sa frontière avec la réserve de Waza».
Les bénéficiaires n’ont pas manqué d’exprimer leur gratitude «à l’endroit du chef suprême des armées qui a pensé aux populations de l’arrondissement de Petté. Le moulin à écraser est une denrée rare dans notre zone. Nos femmes parcourent des dizaines de kilomètres pour retrouver un moulin à écraser. En cette période du ramadan, il n’est pas du tout facile de parcourir de longues distances à cause de la chaleur accablante. Les mots nous manquent pour exprimer notre joie à l’endroit du BIR qui veille sur notre sécurité, mais aussi améliore les conditions de vie de nos populations avec ces moulins que nous réceptionnons ce jour», a expliqué le représentant des bénéficiaires.
En ce qui concerne l’entretien de ces machines, «un technicien sera sur place pour les aider à implanter leur moulin. Une panne qui survient sera pris en charge par le BIR durant au moins six mois», a assuré le commandant du 1er BIR basé à Salak.