Cameroun - Climat social: Un mort et 12 blessés dans des affrontements ethniques à Obala (Centre)

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Apr-2019 - 18h12   13767                      
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Obala - 25/04/2019 Facebook
De violents affrontements ont eu lieu dans cet arrondissement du département de la Lekié, situé dans la région du Centre, entre les populations autochtones et des ressortissants du Grand-Nord.

Le préfet du département de la Lekié rassure que le calme est revenu dans la ville d’Obala. Patrick Simou Kamsu a effectué une descente ce 25 avril 2019, dans cet arrondissement de son unité de commandement, situé dans la région du Centre. Une ville qui venait de connaître de violents heurts entre les populations autochtones et des ressortissants du Grand-Nord.

Obala - 25/04/2019 (c) Facebook

«Deux adolescents, l’un originaire d’Obala et l’autre du Grand-Nord, ont engagé une discussion mercredi (24 avril 2019) autour d’une fille. La discussion ayant tourné à la querelle, le jeune ressortissant du septentrion a poignardé son compagnon à l’aide d’un couteau. Les proches de ce dernier, grièvement blessé, ont alors effectué une mission punitive, laquelle s’est soldée par la mort de l’auteur de l’agression», raconte un riverain contacté par Cameroon-Info.net.

«Ce matin, des hommes de la communauté du Grand-Nord sont allés inhumer le corps. Au retour du cimetière, un groupe s’est détaché en direction d’un village. Ils ont effectué du porte-à-porte, tabassant jusqu’aux femmes âgées. C’est alors des autochtones se sont fâchés. Ils ont dressé des barricades sur la route, caillassé des véhicules et tabassé des ressortissants nordistes», souligne notre interlocuteur.

«La paix règne sur l’ensemble de la ville. Les affrontements ont cessé», rassure le préfet de la Lekié. «Tout est parti du meurtre d’un jeune homme à la suite d’un conflit. Sa communauté s’est donc levée et a procédé à des actes de destruction sur les biens de l’autre communauté. Ce qui a amené le sous-préfet, ses collaborateurs et les forces de maintien de l’ordre à s’investir sur le terrain hier en soirée, pour ramener un calme précaire. Parce que ce matin, des extrémistes du même groupe ont recommencé leur sale besogne dans l’optique de susciter la réaction de la communauté autochtone. Ce qui a donc donné lieu aux affrontements. Ils étaient limités à quelques secteurs et à quelques groupes d’individus. Ce n’était pas un embrasement général», affirme Patrick Simou.

Le préfet confirme le bilan d’un mort et de 12 blessés. La communauté locale se plaint de la multiplication des agressions imputées aux ressortissants du septentrion. Les affrontements de ce jour, ne seraient donc que la goutte d’eau qui a débordé le vase.

Fred BIHINA

Auteur:
Fred BIHINA
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