Ce qui n’était jusque-là qu’une simple rumeur, est confirmé dans un message radio-porté du délégué régional à la Sûreté Nationale pour la région du Centre. Dans ce document confidentiel signé le 22 juin 2020, ayant fuité sur les réseaux sociaux, le commissaire divisionnaire Didier Ngah fait savoir que Yaoundé, la capitale camerounaise, a enregistré dans la nuit du 20 au 21 juin, l’explosion de deux engins explosifs improvisés (EEI).
Y faisant suite, répercute l’auteur du message à l’attention des chefs des unités de police de son territoire de commandement, la haute hiérarchie recommande des fouilles sécuritaires systématiques des taxis et autres suspects, «sans tracasseries».
Il s’agit notamment des fouilles corporelles des chauffeurs et des occupants des taxis, des sacs à main, des malles arrière, boîtes à gants, capots et des dessous de siège. Des fouilles qui visent la recherche des armes à feu, armes blanches, explosifs ou encore des stupéfiants.
Le délégué régional recommande par ailleurs la multiplication des opérations coup de poing et des opérations de bouclage.
Sur le terrain, on constate en effet depuis des jours, une présence des éléments de police à tous les grands carrefours. Yaoundé et ses environs sont donc sur le qui-vive après ces explosions pour le moins inhabituelles.