En tous points, la récente sortie du président de la Confédération africaine de football Ahmad Ahmad en marge d'une visite à Ouagadougou au Burkina Faso, aura marqué d'un sérieux coup le sommet de l’Etat. « Même à quatre équipes, le Cameroun n’est pas prêt. Nous avons décidé que désormais ce ne sont plus les membres du comité exécutif qui vont inspecter les pays retenus pour l’organisation de la CAN. Ce sont désormais des experts qui le feront et la Caf statue au regard des résultats. Pour ce qui concerne le Cameroun, nous allons envoyer les experts et on décidera à l’issue de leur mission d’inspection » a affirmé le président de la CAF.
Une fermeté dans le ton qui pourrait permettre de comprendre l’empressement du Chef de l’Etat Paul Biya à se prononcer sur l’attribution de certains travaux liés à la préparation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations prévue dans seulement 22 mois au Cameroun.
Dans une correspondance datée du 08 août 2017 et adressée à Ben Modo, président directeur général de Prime Potomac, le secrétaire général à la présidence de la république Ferdinand Ngoh Ngoh, informe le destinataire d’un avis favorable. Le Président de la République a marqué son accord pour l’attribution à cette entreprise basée à New-York, des travaux de réhabilitation de quatre stades d’entrainements dans la ville de Garoua chef-lieu de la région du Nord. Toujours dans cette ville, ladite entreprise doit aussi œuvrer à la réhabilitation de l’hôtel Bénoué ainsi qu’à la construction d’un hôtel 4 étoiles.
Une correspondance qui suscite déjà quelques interrogations au sein de l’opinion, notamment sur l’attribution de ce marché qui est faite par le Chef de l’Etat et pas par le ministère en charge des marchés publics.
Quoiqu’il en soit le chef d’entreprise Ben Modo a été prié de prendre attache avec ce ministère là pour la signature des contrats et conventions relatifs à l’attribution qui lui a été faite, ainsi qu’avec les ministères du tourisme et des loisirs, des Sports et de l’éducation physique, et de l’économie et des finances.
Iris Bitjoka