Cabral Libii, benjamin des candidats opposés au sortant Paul Biya pour la présidentielle camerounaise, le 6 octobre 20 AFP/ALEXIS HUGUET
Interdit de tenir une conférence de presse, Cabral Libii candidat à la récente élection présidentielle s’est contenté de faire une déclaration diffusée sur sa page Facebook.
Sa déclaration, Cabral Libii aurait dû la faire la semaine dernière à son quartier général à Yaoundé au cours d’une conférence de presse. Mais à deux reprises, les forces de l’ordre en empêché la tenue de l’évènement. Le candidat investi par UNIVERS à la dernière présidentielle s’est alors résolu à faire son adresse « dans la clandestinité ».
Les résultats proclamés par le Conseil Constitutionnel (CC) le 22 octobre 2018 placent Cabral Libii (6,28%) en 3ème position derrière Paul Biya et Maurice Kamto. Des résultats que l’homme politique conteste. « Les rapports que j’ai reçus de mes représentants sur le terrain, remettent irréfutablement en cause les résultats proclamés par le Conseil Constitutionnel », déclare-t-il.
Pour lui, il s’agit « du verdict fictif issu du simulacre électoral qui aura une fois de trop méprisé l’expression de la volonté du peuple ». Sans ambages, il affirme que « le président proclamé élu n’a pas été élu par le peuple camerounais. Il a été élu par l’administration, ELECAM et le Conseil Constitutionnel ».
Cabral Libii soutient que le CC a choisi de « museler » son camp « sur un motif non conforme à la loi ». Il reconnait cependant qu’il n’est pas possible de savoir quel candidat de l’opposition a eu la faveur des votes, car a-t-il souligné, certains procès verbaux le donnent vainqueur.
Fred BIHINA
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