Le torchon continue de bruler entre le Préfet du département des Hauts-Plateaux, Yampen Ousmanou, et le Roi des Bamendjou, Sa Majeste Jean Rameau Sokoudjou. Accusé d’avoir organisé en sa chefferie le 18 juillet 2020, une réunion politique non déclarée et mis en garde par l’autorité préfectorale dans une correspondance datée du 24 juillet 2020, ce chef traditionnel n’entend pas plier l’échine devant le préfet.
Jean Rameau Sokoudjou a commis ses avocats, Me Hyppolyte Meli et Me Serge Emmanuel Chendjou, pour contester la lettre de Yampen Ousmanou, et réclamer une notification individuelle, arguant que leur client n’a découvert la lettre dont il était le destinataire que sur les réseaux sociaux; exiger le retrait administratif immédiat de sa mise en garde et le «dédommagement symbolique de SM J.R.P Soukoudjou pour tous chefs de préjudices subis dans le ressort territorial de son commandement traditionnel, et à l’extérieur de celui-ci du fait de la publicité ayant entourée la mise en garde contestée», lit-on dans cette lettre envoyée au patron des Hauts-Plateaux le 30 juillet 2020.
Les conseils de Sa Majesté Sokoudjou relèvent des vices et irrégularités ayant entaché l’action administrative contestée de l’autorité préfectorale, notamment le vice d’incompétence, l’illicéité et l’illégalité grossière, et le détournement du pouvoir de l’administration préfectorale.
«Votre mise en garde n’est pas encore soumise à la formalité de notification individuelle, et mérite de l’être, accompagnée du rapport qui vous informe de la tenue le 18 juillet 2020 de la réunion de concertation politique non déclarée qui le motive et justifie son intervention », renchérissent-ils. Il va sans dire que le mercure n’est pas encore prêt de retomber dans cette affaire.