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De nombreuses sources proches de l’administration douanière, de l’Assemblée nationale et des opérateurs locaux de téléphonie mobile affirment qu’elle serait sur le point d’entrer en vigueur.
L’article 8 de la loi de finance 2019 stipule en effet que « le téléchargement pour les téléphones ainsi que les tablettes électroniques ou numériques, des applications informatiques produites hors du territoire douanier destinées à leur propre fonctionnement ou exploitation, sont soumis au paiement des droits et taxe au taux unique de 200 F par application ». Pour faire court, chaque téléchargement de logiciel coutera 200 F à son utilisateur. Cette somme devra être collectée par les opérateurs de téléphonie mobile qui se chargeront de la reverser à l’Administration.
Si la loi venait effectivement à entrer en vigueur, il faudrait s’attendre à une augmentation des coûts du digital, déjà classés parmi les plus chers en Afrique. Comment les camerounais, friands de l’Internet et des réseaux sociaux vont-ils accueillir la nouvelle ? Faut-il craindre quelques contestations sociales ? D’autant que l’article 7 de cette même loi de finance oblige les compagnies de téléphonie mobile à «configurer leurs systèmes de manière à éviter toute connexion à leurs réseaux respectifs par les téléphones et tablettes non dédouanées». Des taxes et droits que les quatre acteurs du mobile au Cameroun devraient en cas de l’application de cet article 7 de la Loi de Finance 2019, collecter directement auprès des utilisateurs de téléphones et autres tablettes.
Ces opérateurs sont-ils équipés et préparés à jouer les agents de douane ? Pour les consommateurs, la note s’annonce doublement salée, car au final c’est toujours le consommateur qui paie l’addition. Ainsi, l’on se demande si les camerounais accepteront-ils facilement d’être taxés dans leurs derniers espaces de liberté et de divertissement ?