Quarante-deux autres pays se retrouvent une situation similaire que le Cameroun. Ce sont, entre autres, le Kenya (21,9), le Togo (22,4), le Bénin (23,2), le Nigéria (25,5), la Côte d’Ivoire (25,7), le Congo (26,6) et le Rwanda (27,4), a-t-on appris de source médiatique.
Les scores publiés par le Nepad sont calculés sur la base de quatre indicateurs que sont la sous-alimentation, l’émaciation infantile, le retard de croissance infantile et la mortalité infantile. Il s’agit précisément d’une combinaison des proportions de la population sous-alimentée, des enfants de moins de cinq ans souffrant d’amaigrissement et d’un retard de croissance ainsi que du taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans.
«La valeur de chacun des quatre indicateurs est déterminée à partir des données disponibles pour chaque pays. On attribue un score normalisé à chacun des quatre indicateurs. Les scores normalisés sont cumulés afin de calculer l’indice de chaque pays. On obtient un système de notation sur une échelle de 0 à 100 points, 0 étant le meilleur score (pas de faim) et 100 le pire», explique l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires qui est responsable de la rédaction dudit rapport.
Au terme des calculs, il ressort qu’au Cameroun 9,9% de la population est sous-alimentée; 5,2% des enfants de moins de cinq ans sont émaciés tandis que 31,7% ont un retard de croissance. Dans le même temps, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans est établi à 8,8%.
Autre point qui ressort du rapport de la faim sur le continent est le fait que l’Afrique subsaharienne est la région la plus affectée par le phénomène. Les pays tels que la République centrafricaine (46,1), le Tchad (44,3) et la Zambie (39) y sont les plus touchés, une situation «alarmante». À l’opposé, le Ghana, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, le Gabon et le Sénégal ne connaissent pas, ou presque, pas la faim