C’est une véritable scène de guerre vécue par les habitants de la ville de Bamenda, région du Nord-Ouest, dans la nuit du 9 mars 2020. Des hommes armés et portant des cagoules ont attaqué simultanément plusieurs unités de sécurité publique, notamment la police judiciaire, le commissariat de sécurité publique mile 7, le commissariat central, le commissariat du 3ème arrondissement et le GMI.
«Les éléments de la police vont promptement riposter, pour repousser les assauts et protéger leurs unités respectives», relate le quotidien Le Messager dans son édition du 11 mars 2020.
Le journal qui cite des sources policières, indique que «les assaillants, qui utilisaient des armes de guerre, ont fait exploser 4 mines artisanales pendant l’affrontement». Selon les mêmes sources du journal, «certaines unités, prises de court, ont appelé en renfort des éléments des forces spéciales de la police et des forces de défense. Ce sont ces derniers qui interviendront avec toute l’artillerie nécessaire».
«Des combats d’une intensité très forte, les forces de sécurité voyant leurs édifices touchés sous la puissance de feu d’ennemis très inexpérimentés et peu rodés au maniement des armes. Les affrontements durent plusieurs minutes avant que les assaillants mis en déroute ne prennent la fuite», peut-on lire.
Aucune interpellation officielle n’a été opérée. Cependant un civil qui sortait «d’une mosquée a reçu une balle pendant les échanges de tirs entre les assaillants et les éléments du commissariat central situé au quartier Old Town à Bamenda».
Après ces attaques, les forces de défense et de sécurité ont lancé une opération de ratissage à Bamenda et des dispositions ont été prises pour une sécurisation renforcée de la ville.
Ces opérations des présumés séparatistes ont eu lieu au lendemain d’un attentat attribué aux séparatistes. Au cours des manifestations relatives à la Journée internationale de la femme le 8 mars 2020 à la place des fêtes de Bamenda, des sécessionnistes ont actionné un engin explosif aux abords de la tribune officielle. L’explosion a causé la mort d’un militaire et fait plusieurs blessés graves.