L’image de Ségolène Royal posant avec un pagne du RDPC avec l’effigie de Paul Biya n’arrête pas de faire parler d’elle. L’hebdomadaire Jeune Afrique indique dans sa livraison en kiosque cette semaine que l’élue française a été victime d'une ruse de la maire de Bangangté Célestine Ketcha Courtès. Celle-ci l’avait invitée à prendre part à une session du programme Femmes et énergie durable le 12 juillet 2018 dans sa ville. « Sous l’objectif des photographes, Ketcha, qui ne cache plus son ambition de remplacer Jean Nkuété à la tête du parti au pouvoir a subrepticement glissé un pagne à l’effigie de Paul Biya sur l’épaule de Ségolène Royal, la faisant passer pour un soutien au président-candidat », écrit Jeune Afrique qui ajoute pour conclure son court article : « furieuse après s’être aperçue de la manœuvre, l’ex ministre a immédiatement quitté Bangangté, sans un mot pour l’édile ».
La photo querellée avait suscité des réactions hostiles sur les réseaux sociaux. Ségolène Royal avait été accusée de soutenir un régime jugé despotique et corrompu. Ce 24 juillet 2018, Joël Didier Engo, l’un de ceux qui mitraillaient la femme politique française s’excuse en ces termes : « Mme Royal ...Il faut toujours se méfier dans les dictatures de tous les personnages qui y gravitent en se présentant comme des femmes ou hommes politiques (du parti au pouvoir comme de la supposée opposition). Désolé de vous avoir accablé pour une photo où vous assurez avoir été piégée. Amitiés socialistes JDE ».