Me Emmanuel Mbiam, dans une interview parue dans le quotidien Cameroon Tribune en kiosque ce 8 juillet 2019, condamne l’appel au génocide de la communauté Beti-Bulu, récemment lancé par l’universitaire américain d’origine camerounaise Patrice Nganang.

Il s’agit, selon lui, d’un «crime contre l’humanité» que les autorités camerounaises doivent réprimer.

«Nous avons deux niveaux dans lequel nous pouvons agir. Le premier, c’est la justice camerounaise. Il faut que le ministère public porte plainte contre cet individu. Où qu’il se trouve, il sera jugé par la justice camerounaise», affirme l’avocat au Barreau du Cameroun.

Celui qui est aussi député pour le compte du RDPC, parti au pouvoir, pense que l’Etat du Cameroun devrait également traîner M. Nganang devant la justice américaine. «S’il est américain, tant mieux. Parce que la législation américaine est encore plus sévère. Il faut que dans ce pays, on comprenne que le Cameroun doit défendre ses intérêts où que l’on se trouve», explique Me Mbiam.

L’indignation de cet homme de loi rejoint celle de nombreux autres Camerounais, anonymes et personnalités, qui ont vivement condamné les déclarations de Patrice Nganang.

Pour ce dernier, les ressortissants de la région de l’Ouest, qu’il dit persécutés par le régime en place, doivent se lever et ses dresser contre leurs frères de la communauté Beti-Bulu, présentés comme étant aux affaires.

Des propos extrêmement dangereux qui suscitent la polémique sur la toile. Mais à ce jour, la réaction officielle du gouvernement reste attendue.

Fred BIHINA