Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, a initié ces dernières semaines, une série de consultations auprès de quelques hommes et femmes politiques, des leaders de la société civile, et même des universitaires. Il requiert leur caution morale et leur accompagnement en vue de contribuer à son projet d’éviction de Paul Biya du pouvoir, à travers des marches pacifiques projetées le 22 septembre 2020.
Le leader du MRC n’a pas sollicité le soutien de Jean-Marc Bikoko et de sa coalition «Tournons la Page pour une alternance démocratique au Cameroun», mais ce leader de la société civile militante, lui a témoigné le sien, et celui de son organisation, le mardi 15 septembre 2020 au cours d’une conférence de presse à Yaoundé, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la Démocratie.
«Le MRC ne nous a pas consulté, ni contacté en tant que "Tournons la Page". Nous n’avons pas vocation à prendre le pouvoir. Nous avons vocation à œuvrer pour que la démocratie soit véritable. Nous regardons en tant que observateurs avertis, et apprécions les actions du MRC, qui pour nous sont en droite ligne des missions d’un parti politique. "Tournons la Page" apprécie à sa juste valeur cette initiative du MRC. Notre souhait aurait été que tous les partis se mobilisent pour cette cause», a-t-il confié
"Tournons la Page" apporte sa caution morale au MRC, et encourage surtout ses appels à la réforme du système électoral. Cependant, cette organisation ne sera pas à ses côtés physiquement pour ses manifestations, en raison des prérogatives qui guident son existence. «On n’est pas prêt à se mobiliser pour les manifestations du MRC, mais on prépare nos propres mobilisations. TLP n’est pas un parti politique, mais un mouvement», précise Jean Marc Bikoko.
La coalition "Tournons la Page" a vu le jour le 15 septembre 2015 à Yaoundé, dans un contexte difficile, marqué par l’arrestation de ses pionniers, qui avaient été embastillés et maintenus captifs pendant neuf jours dans les geôles camerounaises.