La nation a reconnu le 20 mai dernier, ses valeureux artistes. Ils étaient alors élevés au grade de Chevalier national d’ordre de la valeur. Parmi eux on pouvait voir Richard Bona, Manu Dibango, Sergeo Polo, Ottou Marcellin, Lady Ponce, André Marie Talla et pas mal d’autres encore. Ama Pierrot, « Le Général » comme l’appellent les intimes, faisait également partie du lot de ces privilégiés.
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Ama Pierrot
Photo: © D. N.
La nation a reconnu le 20 mai dernier, ses valeureux artistes. Ils étaient alors élevés au grade de Chevalier national d’ordre de la valeur. Parmi eux on pouvait voir Richard Bona, Manu Dibango, Sergeo Polo, Ottou Marcellin, Lady Ponce, André Marie Talla et pas mal d’autres encore. Ama Pierrot, « Le Général » comme l’appellent les intimes, faisait également partie du lot de ces privilégiés.
Nous nous sommes rapprochés de lui pour recueillir ses sentiments y relatifs, mais aussi faire le tour de son actualité et de ses perspectives. Pour ce dernier, même si cette reconnaissance ne dissipe pas totalement la misère ambiante dans laquelle sont plongés ceux-là qui nous procurent du plaisir, il n’en demeure pas moins qu’elle est comme « un suppositoire censé baisser la température de l’enfant ».
On a coutume de dire Aux grands hommes, la patrie reconnaissante. Comment se sent Ama Pierrot après honneur à lui rendu par son pays ?
C’est un réel sentiment de fierté qui m’habite. Beaucoup l’ont eu à titre posthume, alors c’est une grâce que de l’avoir reçu de mon vivant, et j’en profite pour dire un grand merci au Président de la République S.E. M. Paul Biya et à son épouse Maman Chantal Biya de m’avoir élevé au grade de Chevalier National d’Ordre de la Valeur. Parce que la vie se résume en deux mots : Merci et Pardon. Et je crois que le travail que nous abattons au quotidien, de savoir que les gens apprécient, c’est la moindre des choses, même si en termes de rémunération ce n’est pas toujours ça, ça ne compte pas. Parce qu’une telle reconnaissance de la nation vaut des milliards.
A part vous, d’autres artistes ont pu également être élevés au même grade ; ils le méritaient aussi, on l’imagine…
Oui, ils étaient nombreux, je pense à Richard Bona, Manu Dibango, Sergeo Polo, Ottou Marcellin, Lady Ponce, Talla André Marie, bref j’en oublie. Je réponds par l’affirmative, oui, ils ont tous mérité. Quand vous voyez le travail qu’abat une jeune artiste comme Lady Ponce par exemple, ça a besoin des encouragements. Tenez également un Sergeo Polo qui est un jeune artiste qui a fait ses preuves, qui chante très bien, qui a su rester constant dans cet univers dont vous n’ignoriez les réalités. Il y a un Richard Bona qui représente fièrement l’Afrique partout où il va. Vous conviendrez avec moi qu’il n’y a rien à redire. Manu Dibango, Ottou Marcellin, bref, c’est des gens qui ont du génie et valorise le pays partout où ils passent. Mais il y a une chose que je voudrais souligner, les gens formulaient des demandes, pour être aussi récompensés aussi. Or moi quand on m’a appelé pour cette décoration j’étais en Suisse. C’est le cabinet civil qui nous a appelé pour nous informer de ce que l’Etat du Cameroun nous sera reconnaissant lors de la cérémonie du 20 mai.
Peut-on se dire que ces récompenses viennent à point nommé, quand on sait que le quotidien de l’artiste camerounais n’est pas des plus enviables ? Est-ce que cela suffirait pour contenter certains esprits ?
Je dirais oui, parce que ces médailles sont un peu comme des suppositoires. C’est-à-dire que quand un enfant chauffe, on lui administre un suppositoire afin que sa température baisse. Et j’estime qu’avec l’intérêt que vient de nous manifester le Chef de l’Etat, nous sommes conscients que les problèmes qui pullulent aujourd’hui les droits d’auteurs, un jour ça ira. Nous lui faisons confiance, ainsi qu’à son épouse.
Certainement que vous allez célébrer cette médaille…
Bien sûr. Ce sera le 31 Juillet prochain au Carrossel Club avec quelques artistes que j’ai invité : Lady Ponce, X-Maleya et Sergeo polo. Ce sera non seulement pour cette médaille que la nation m’a octroyé, mais aussi pour fêter mes 33 ans de carrière et mes 50 ans d’âge.
Le général Ama Pierrot serait même sur le point de pondre un nouveau produit ces jours-ci…
C’est exact, vous êtes bien informé. Je prépare la sortie de mon nouvel album qui comporte 12 titres et s’intitule « Album Ethique ». Pourquoi ce titre, et bien pour la simple raison que j’ai fait un constat, l’éthique et les valeurs morales sont en train de foutre le camp dans ce pays, et surtout dans la musique. Suivez mon regard… il est pour nous capital d’y prêter attention, afin que les générations futurs ne s’y retrouvent pas piégées. Ce projet sort le 20 Juin prochain.
On peut avoir quelques titres succinctement ?
Bien sûr. Vous y retrouverez RESPECTE LE TEMPS (parce que le Temps c’est tout et il faut le respecter), NON A LA HAINE, il y a aussi COMBIEN DE TEMPS ME RESTE-T-IL A VIVRE ?, LES SURPRISES DE LA VIE, IBULNGA ZANGA, QUI SONT-ILS, LA FIN D’UNE HISTOIRE AMOUREUSE, j’y ai prévu le Bonus Track INGRATITUDE que le public réclame encore aujourd’hui. Bref, voilà quelques titres de cet album.
On a appris pour votre beau-père. Toutes nos condoléances déjà…
Merci à vous. Oui, j’ai perdu mon beau-père M. Evindi Guillaume, qui s’est éteint la semaine dernière à l’hôpital de la Caisse. Sa veillée se tiendra le 04 Juillet prochain et il sera inhumé le lendemain dans son village natal.