Dans une récente vidéo en circulation sur la toile, le Commandant de la Brigade Anti-Sardinards (BAS), Abdoulaye Thiam, plus connu sous le pseudonyme de Calibri Calibro, formule des mises en garde au régime de Yaoundé, visiblement en alerte depuis l’appel lancé en fin août dernier par le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, visant à déloger Paul Biya du pouvoir.
L’activiste basé à Paris redoute des éventuelles représailles de la part du pouvoir contre le peuple qui répondrait à cet appel de l’opposant camerounais, et livre la stratégie en préparation par cette entité de la société civile hostile au régime de Paul Biya.
«La diaspora prendra sa part de responsabilité. Elle n’en a que 20 ou 30% de cette responsabilité... Je le dis haut et fort, aux yeux et au su des autorités françaises, le sang d’un Camerounais, coule, l’Ambassade du Cameroun à Paris prend feu. Je le dis, et ce que Calibri dit, il le fait. Que je sois accompagné ou tout seul», assène-t-il.
Pour Calibri Calibro, il est clair que les représentations diplomatiques du Cameroun à l’étranger seront la cible des manifestants de la BAS aussi bien en France qu’en Belgique, en Allemagne, en Grande-Bretagne, à Washington DC…, où cette organisation a déjà mobilisé ses membres. «Aucune ambassade ne va résister à l’ouragan de la Brigade Anti-Sardinards», ajoute-t-il.
Le leader de la BAS se met dans la peau d’un révolutionnaire, et s’identifie au Général De Gaulle, qui selon lui a bafoué des lois pour «changer la France», convaincu que la révolution à la camerounaise peut s’en inspirer. Il se dit prêt, ses partisans avec, à donner de leurs vies pour que triomphe cette révolution. «La prison pourrait être bien. La mort, c’est un choix, et je fais ce choix … La patrie ou la mort, nous vaincrons».
Il faut rappeler que dans une lettre le 7 septembre 2020, le ministère des Relations Extérieures a saisi toutes les ambassades du Cameroun à l’étranger, tous les hauts commissariats ainsi que les consulats, en vue de renforcer la sécurité sur les immeubles diplomatiques ainsi que tous les bâtiments appartenant à l’Etat.