Cameroun - Agriculture: Le paradoxe des terres fertiles non cultivées

Par Wilfried ONDOA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 04-Apr-2019 - 15h38   3253                      
3
Agriculteurs, (c) archives
D’après les statistiques de la Banque Mondiale, le Cameroun détient 20,63% de terres agricoles, mais l’activité tarde à s'implémenter.

Pour le quotidien Emergence en kiosque ce 4 avril 2019, la plus grande richesse que contient le pays c’est la terre. Selon les experts, la terre pourra employer plus de la moitié de la population du Cameroun. Mais pour que cela ait lieu, «la pratique de l’agriculture se doit d’être organisée comme tous les secteurs en vue d’une expansion».

Malgré «sa diversité climatique (climat équatorial, tropical humide et tropical sec) et pédologique qui explique sa variété et la richesse de son potentiel agricole…l’activité agricole demeure insignifiante», note le journal.

Comme frein au développement de l’agriculture au Cameroun, il y a l’absence de mécanisation. Dans les zones de très grandes forêts comme «la Sanaga maritime, il y’a le travail de préparation des sols, par exemple le dessouchement des arbres. Pour le faire, il faut l’utilisation des Bulldozers», note Emergence. C’est un «très gros investissement» qu’un agriculteur moyen ne saurait débourser.

Comme autre obstacle au développement de l’agriculture au Cameroun, nous avons la confiscation des terres. Fulbert Konango, le délégué régional de la chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (CAPEF) du Cameroun pour le Littoral est catégorique. Pour lui, «la mécanisation du secteur agroalimentaire ne peut se faire qu’en présence des terres».

Or, «aujourd’hui, on dit que l’agriculture est la mère des métiers, que c’est elle qui crée les richesses. Mais elle ne peut pas créer les richesses quand les autres ont confisqué les terres, quand les autres ont les 1000 hectares de terrains et n’ont rien à faire de cela, mais ne laissent même pas l’accès aux autres», regrette Fulbert Konango dans les colonnes d’Emergence.

«Dans toute la zone de l’Ouest, il n’y a pas de terres. Dans toute la zone de l’Est, il y a les terres qui sont inutiles. Ça fait partie des contraintes qui ne permettent pas le développement facile de l’agriculture», conclut le délégué.

Wilfried ONDOA

Auteur:
Wilfried ONDOA
 @T_B_D
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique