Le Ministre de l’agriculture et du développement durable (Minader), Gabriel Mbairobe a fait savoir au cours du conseil de cabinet du jeudi 28 février 2019 que le Cameroun connaîtra une forte croissance de la demande en maïs. Selon le Minader, la demande en 2019 est estimée à 2,8 millions de tonnes, pour une production nationale évaluée à 2,2 millions de tonnes.
À en croire le Minader, la production locale du maïs est confrontée à un certain nombre de problèmes qui empêche son éclosion. Il s’agit des principales contraintes liées à la production de maïs à grande échelle qui ont trait à l’enclavement des bassins de production, les difficultés d’accès au foncier, le coût élevé des engrais et pesticides, la faible accessibilité aux semences améliorées et une mécanisation insuffisante.
Cependant, un plan d’action a été élaboré pour accroître la production locale du maïs. Cette stratégie prévoit selon le ministère en charge de l’agriculture, l’implication du secteur privé dans la production à grande échelle, la création de nouvelles variétés de semences, la facilitation de l’accès aux intrants agricoles, la mise à disposition des producteurs des pools d’engins et la construction des infrastructures de traitement post-récolte. Dans cette logique, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a instruit le ministre de l'Economie, du Plan et de l'Aménagement du Territoire de lui soumettre en urgence, des propositions sur les ressources susceptibles d’être mobilisées en 2019 pour l’acquisition des engins de labour et des semences améliorées de maïs. Le Minader a été chargé de lancer à brève échéance, un appel à manifestation d’intérêt aux acteurs nationaux et internationaux, du secteur privé désireux d’investir sur les terres disponibles dans les régions du Nord-Ouest, de l’Ouest, du Littoral, du Nord et de l’Extrême Nord.
Marie Louise SIMO