On n’a pas fini de parler de l’affaire MIDA (Mission d'intégration et de développement pour l'Afrique). Accusée d’escroquerie, cette ONG qui offrait une formation en secourisme à ses souscripteurs et d’énormes avantages financiers a été sommée par le gouvernement, le 19 avril 2018, de mettre un terme à ses activités sur le sol camerounais.
Une décision qui a mis en déroute les milliers de souscripteurs de la MIDA, évolués à environ 6000. Certains avaient versé de fortes sommes d’argent, espérant en obtenir jusqu’à cinq fois plus après la « formation » en secourisme d’une semaine. A cause de la fermeture subite, plusieurs d’entre eux n’ont pu rentrer en possession de leurs gains. Aujourd’hui, ils ne savent donc pas à quel saint se vouer.
Intégration paru le 7 mai 2018 révèle que des personnes profitent de cette situation pour arnaquer les souscripteurs au siège de l’ONG situé, au quartier Ahala à Yaoundé. C’est le cas d’un certain Boris qui se fait passer pour le porte-parole des souscripteurs. « Je suis le chargé de communication des gens que vous voyez. Je suis là pour leur donner la bonne information sur les délais de remboursement et la procédure à suivre », explique ce dernier dans le journal.
Notre confrère note aussi que « Boris a un autre rôle : calmer les souscripteurs qui échouent à contenir leurs émotions. Aux uns et autres, il conseille de porter leurs noms et prénoms sur sa liste, moyennant 2 500 Fcfa, de frais de suivi ».
Pourtant, la situation n’a pas changé deux semaines après la fermeture par le gouvernement de la MIDA. Les souscripteurs attendent toujours d’être remboursés.
Fred BIHINA