Cameroun - Affaire du doctorat professionnel: 28 étudiants menacent de traîner le ministre Fame Ndongo et les Pr Minkoa She et Magloire Ondoa en justice pour escroquerie

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 09-Oct-2020 - 10h28   9341                      
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Jacques Fame Ndongo archives
Ils réclament le paiement de 126 millions de FCFA, représentant les frais déboursés pour cette formation, finalement annulée.

On se dirige vers un bras de fer judiciaire avec d’une part, le ministre de l’Enseignement, les recteurs de l’Université de Yaoundé II et Douala, et d’autre part les étudiants ayant participé à la formation relative au doctorat professionnel.

Le 14 février 2020, Jacques Fame Ndongo, le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement Supérieur, avait servi une correspondance au Recteur de l’Université de Yaoundé II, le Pr Adolphe Minkoa She, portant sur la suspension du doctorat professionnel.

Suite à cette lettre, la formation a été suspendue, mettant ainsi dans la déroute 28 étudiants qui y prenaient part. Une décision prise sans aucune mesure d’accompagnement ou de compensation.

Colère

Face à la situation et devant l’échec des démarches engagées en vue de trouver une solution à l’amiable, ces étudiant menacent de traîner en justice, les responsables en charge de l’organisation dudit doctorat.

Outre MM. Fame Ndongo et Minkoa She (anciennement vice-recteur chargé des Affaires académiques et de la promotion des TIC de l’Université de Yaoundé II), les plaignants pointent du doigt le Pr Magloire Ondoa, l’actuel recteur de l’Université de Douala, ancien Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Yaoundé II et M. Wamba Henri, ancien Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Yaoundé II.

Ayant subi la formation pendant trois ans (2015-2018), les 28 étudiants réclament le remboursement des frais de ladite formation, évalués à une somme globale 126 millions de FCFA, soit 4,5 millions de FCFA chacun.

«Le préjudice est énorme. Il y a des camarades qui étaient dans des organisations internationales et qui se sont fait payés cette formation par leurs structures respectives. Et lorsque la suspension est arrivée, ils ont perdu leurs postes. Parce que la structure ne comprenait pas de quoi il s’agit, car ça s’apparente à de l’escroquerie. D’autres ont pris des crédits à la banque. A titre personnel, j’ai pris un crédit que j’ai dû racheter il y a deux ans, parce que ça pesait sur moi. On me coupe 132 000 FCFA chaque mois», a déclaré à Cameroon-Info.Net Joseph Claude Ateba, le porte-parole du collectif desdits étudiants.

«Dès lundi (12 octobre 2020, NDLR) ils vont recevoir des sommations. On va leur donner huit jours. S’ils ne réagissent pas, on va leur servir une citation directe et on ira directement au procès. Si on va au tribunal, on va leur réclamer des dommages et intérêts parce que les dommages sont énormes», ajoute M. Ateba.

Auteur:
Fred BIHINA
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