Le Pentagone a réagi au récent Rapport d’Amnesty International concernant la lutte contre Boko Haram au Cameroun. L’ONG accuse des militaires camerounais d’avoir eu recours aux actes de torture dans le cadre de cette lutte. Des actes de violation des Droits de l’Homme dont seraient au moins informés, des soldats occidentaux, parmi lesquels des américains.
Intégration du 31 juillet 2017 qui donne l’information, indique que le ministère américain de la Défense s’appuie sur une photo et des témoignages contenus dans le rapport d’Amnesty. Ladite image, lit-on, «montre des soldats dans l’un des lieux indiqués par l’ONG internationale de défense des droits de l’Homme. L’image décrit une scène de torture infligée à des présumés membres de la secte Boko Haram. En plus d’être inquiété par ladite image, le Pentagone a porté son attention sur deux témoignages. Portés par deux personnes détenues à Salak (Extrême-nord) par le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) et relayés par Amnesty International dans son dernier rapport, ces témoignages précisent avoir vu des hommes blancs s’exprimant en anglais (aux côtés des soldats camerounais), porter des coups à leurs camarades. Plus croustillant encore, Amnesty International rapporte que ces ‘‘blancs’’étaient des Américains ».
Le journal signale ainsi que la capitaine Jennifer Dyrcz, l’une des porte-paroles de l’armée américaine, a déclaré à la presse le 26 juillet dernier, que le Pentagone avait ouvert une enquête relatif au rapport de Amnesty International sur les cas de tortures et autres exactions présumées infligées par des militaires camerounais.
Le journal renseigne également que « Dans une lettre adressée à Amnesty International, Michael Hoza, l’ambassadeur des Etats-Unis à Yaoundé, s’est empressé de rappeler que certaines unités du BIR méritaient d’être sevrées de l’assistance militaire américaine ».
Notre confrère rappelle que « c’est en octobre 2015 que le président Barack Obama avait annoncé d’avoir autorisé l’envoi de 300 militaires américains au Cameroun pour aider le pays et d’autres de la sous-région aux prises avec Boko Haram. C’était sur la base d’un mémorandum d'entente signé le 23 octobre 2915 entre Joseph Beti Assomo, le ministre camerounais délégué à la présidence chargé de la Défense et le général David M. Rodriguez, le commandant d'Africom (forces américaines pour l'Afrique) ».