Pouvait-on éviter ce nouveau drame ? Oui, répond La Nouvelle Expression (LNE) parue le 10 mars 2017. Le journal revient sur l’accident de train de la CAMRAIL, survenu à Elig-Edzoa mercredi soir en pleine célébration de la Journée Internationale de la femme.
Un riverain interrogé par LNE raconte la scène : « Nous étions en groupe avec mon frère, il était au téléphone et une femme s’est moquée de lui en disant ‘‘tu mens’’, tu ne téléphones pas. Il s’éloignait donc en parlant vers les rails. Il a vu l’engin qui était déjà sur lui, ça l’a projeté et il s’est brisé le bras », raconte ce dernier.
La locomotive du train accidenté, selon les témoignages, poussait cinq wagons depuis la ville d’Obala située à une trentaine de kilomètres du lieu du drame. « Contrairement à la réglementation en vigueur, rien n’a été prévu pour alerter les usagers dans la pénombre. Comme dans une véritable embuscade », tranche notre confrère. Selon le riverain cité plus haut, ce train « n’avait ni klaxon, ni phare et comme la locomotive était plutôt à l’arrière, personne ne pouvait voir venir le danger ».
C’est donc à son passage que l’engin a ramassé plusieurs personnes. Si les habitants du coin parlent d’une demi-dizaine de morts, le bilan officiel fait état de deux morts et plusieurs blessés. Pourtant CAMRAIL, se défend d’une quelconque défaillance de son engin. La société du chemin de fer soutien que ce train est doté d’un dispositif qui permet sa signalisation. Elle rejette plutôt le tort sur des riverains qui ont pris l’habitude d’occuper de manière anarchique la voie ferrée.
Toujours est-il que cet autre accident intervient 5 mois après un autre drame. Une véritable hécatombe qui avait coûté officiellement la vie à 76 personnes et fait 599 blessés.