Un véritable calvaire pour les populations du nord de Yaoundé. Depuis le 6 mai 2019, la circulation à l’avenue du stade omnisports Ahmadou Ahidjo est coupée entre 8h et 12h. Et pour cause, la police nationale effectue les répétions à l’esplanade dudit stade, en prélude au défilé de la 47^ème édition de la fête nationale de l’Unité 20 mai.

Une situation qui provoque des embouteillages au niveau des rues attenantes. «Ce mercredi 8 mai, Il est 10 h, entre Total Ngousso et Mobil Omnisport, les véhicules sont en file indienne et roulent à pas de tortue, ceux-ci sont parfois immobiles pendant 30 mn. Même les motos sont incapables de faufiler entre les véhicules comme à leur habitude. Les piétons marchent en surveillant leurs arrières afin de ne pas être percutés par des motos, lesquelles ont totalement envahi les trottoirs. Au niveau de Mobil Omnisport, cinq pickups de police barrent le passage. Devant ces véhicules, sont postés des policiers lourdement armés. Le tintamarre de la fanfare résonne au moins à 1 kilomètre de distance sur la zone des répétitions. Toutes les boutiques du coin sont fermées», rapporte le quotidien Le Jour paru ce 9 mai.

Cette perturbation de la circulation a des répercussions sur le travail des transporteurs exerçant sur l’Axe Yaoundé-Soa. «Nous sommes démoralisés, chaque année c’est la même habitude. Pour arriver à Soa il faut contourner toute la ville de Yaoundé», s’exclame Zanga, chauffeur.

Spectacle identique du côté du quartier Nkolbisson où la Garde Présidentielle prépare le défile. «Les chauffeurs clandestins en provenance de l’arrondissement d’Okola sont obligés d’emprunter la route d’Oyom-Abang, un véritable parcours du combattant. Au quartier Melen, les militaires se livrent au même exercice avec les mêmes conséquences», indique notre confrère.

Fred BIHINA