Entre 5 et 15% dans plusieurs centres…
On se savait sevré de ce genre de résultats depuis belle lurette. Mais, c'était sans compter avec les surprises et les réalités locales: Grèves, fuite des épreuves, disparition des cartons des épreuves... Les conséquences n'allaient pas se faire attendre. Les résultats définitifs du baccalauréat 2002 en sont une épreuve palpable.
Un bilan qui a donné des grincements de dents aux élèves, enseignants et parents. Ce qu'on a longtemps redouté a été entendu: " Centre de Yaoundé, Sous centre du Lycée général Leclerc, série A4 allemand, Néant. Sous-centre du lycée de la cité verte, série c 04 admis..."
Des phrases qu'on a entendues plusieurs sur les ondes du poste national. Un pourcentage de réussite on ne peut plus maigre; des sources dignes de foi disent qu'il oscille entre 5 et 15%.
Les résultats du baccalauréat 2002 viennent confirmer la réalité du système éducatif camerounais. Un système scolaire dont le bilan remet en question la validité des diplômes camerounais à l'étranger.
Au Cameroun, le culte de l'effort est mort et a cédé sa place à le fraude. Certains parents ont encouragé la facilité en procurant à leurs enfants des épreuves à la veille des examens. La baisse considérable des salaires du corps enseignant a créé un manque d'engouement dont ce corps a longtemps fait preuve. Tout ce désordre a débouché sur des grèves des professeurs observées tout au long de l'année.
Ces premiers résultats vont-ils apporter une révolution dans le système éducatif chez nous? Ne dit-on pas que les victoires de demain sont calquées sur les échecs d'aujourd'hui? D'autant plus que les mêmes sources indiquent le même fiasco pour le probatoire de l'enseignement général.