Afrique du Sud: Les partisans de Ramaphosa exigent la démission de Jacob Zuma, à la tête de l’Etat avant la fin de son mandat en 2019

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Dec-2017 - 22h04   7982                      
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Cyril Ramaphosa, nouveau président de l'ANC (D), et Jacob Zuma, président de l'Afrique du Sud et président sortant de AFP/MUJAHID SAFODIEN
En cause, le président a décidé le 22 décembre dernier de faire appel de la décision de mise sur pied d’une commission d'enquête sur la corruption.

Ira-t-il au terme de son mandat en 2019 ? Rien n’est moins sûr pour l’instant. Mais le président sud-africain, Jacob Zuma, est de plus en plus fragilisé après avoir décidé le 22 décembre dernier, de faire appel de la décision de justice, qui le sommait de mettre sur pied une commission d’enquête sur la corruption qui l’accable. Une décision qui a choqué les syndicats, le parti communiste sud-africain, et certaines sections locales de son parti, ANC (African national congress). Affaibli au sommet de l’Etat, il l’est davantage au sein de son parti dont le  nouveau président, Cyril Ramaphosa, élu le 17 décembre dernier, a promis d’éradiquer  la corruption.

Les partisans de Ramaphosa le trouvent encombrant et s’activent à mettre en place un plan pour le révoquer de ses fonctions de chef d’Etat, avant la fin de son mandat. Selon les médias sud-africains, les fidèles de Cyril Ramaphosa aimeraient voir le chef de l’Etat quitter son poste au plus vite. Le calendrier est serré. L’ANC fête son anniversaire le 13 janvier 2018, puis début février, le président de la République doit prononcer son traditionnel discours à la nation devant le parlement. Certains cadres de l’ANC proches de Cyril Ramaphosa, estiment que Jacob Zuma devrait partir à ce moment là.

Des négociations auraient même dejà débuté dans ce sens. Englué dans des scandales de corruption, notamment dans l’affaire Gupta, une riche famille d’immigrés indiens, le départ de Jacob Zuma au pouvoir depuis 2009 et dont le mandat s’achève en 2019, apparaît comme un avantage pour mener l’ANC aux elections de 2019 dans de bonnes conditions.

Auteur:
Frédéric NONOS
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